Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les animaux. Que ce soit comme animaux de compagnie, à travers les films ou quand il fallait sauver une coccinelle, un oiseau ou un canard, j’ai toujours été dévouée. Mon film préféré était Tipi en Afrique et j’avais, à l’âge de 7 ans, 2 chats, 1 chien, 1 hamster et 3 lapins. Je remercie ma mère pour sa patience… On aurait pu avoir une ferme, on l’a souvent rêvée.
Quand je suis née, elle était végétarienne donc je n’ai pas vraiment mangé de viande jusqu’à l’âge de 3 ans. Elle m’a raconté qu’au bout d’un moment j’ai demandé à goûter et puis ça s’est fait. La viande est rentrée dans notre vie. Jamais en grande quantité mais comme tout bon français, on a instauré quelques traditions : le poulet du samedi par exemple qu’on allait chercher au marché. Comme on habitait dans un village, c’était assez facile d’instaurer ces rituels et surtout de se fournir en viande, avec une provenance connue : l’agriculteur du coin, un ami avec un poulailler etc. Très peu de viande rouge. Sauf pour les burgers… Un peu de poissons de temps en temps. On avait nos habitudes : pas de canard, pas de cochon, pas de cheval et surtout pas de lapin.
J’ai jamais été satisfaite de manger de la viande. Ça ne m’a jamais procuré un réel plaisir. Bien que j’adore manger, ça n’a jamais été une préoccupation.
Il y a presque deux ans, pour le nouvel an 2018, je me suis dit qu’il était temps d’arrêter, pour de bon. Par goût, par choix, pour ma santé, pour la planète et pour les animaux. Manger ou ne pas manger de viande ne changerait rien à ma vie mais pourrait aider la planète et les animaux.
Ça n’a pas été difficile. Au contraire. Certes, l’odeur du poulet me manque un peu et parfois lors de certains apéritifs je regrette le goût du saucisson. Seulement parce que j’y ai goûté et par gourmandise mais pas par réelle envie. Car dès que je pense à ce que c’est, réellement, je n’en ai plus envie. J’ai évidemment eu des périodes où j’étais plutôt flexitarienne dans le sens où je ne voulais pas vexer mes hôtes par exemple ou ma famille.
C’est là que j’ai compris aussi que, être végétarienne n’est pas difficile quand on est seule… mais c’est le regard des autres qui est compliqué. Le jugement.
Que ce soit des réflexions types : « tu manges pas de viandes ? mais tu manges quoi alors ? » « tu manges pas de viandes ni de poissons ? ah je comprends mieux pourquoi t’es mince » « tu dois être anémique » « c’est sûr que tu n’as pas les bons apports »…
Ces réflexions se gèrent avec le temps. On apprend à se « défendre », on apprend aux autres finalement à déconstruire leurs préjugés.
ou des réflexions de ce genre : « tu goûtes le tartare de saumon ? mais je croyais que t’étais végétarienne ? » « t’as envie de poulet ? mais t’es pas censé ne pas manger de viande ? » « t’es végétarienne mais tu manges des sushis ? »
Celle-ci j’ai toujours du mal à y répondre sur le moment. Alors je vais y répondre ici.
Oui je suis végétarienne et oui j’aime manger et goûter de nouvelles choses même si elles ne font plus parties de mon régime alimentaire, je reste curieuse. Oui je suis végétarienne et oui il fut un temps où j’aimais le poulet, alors parfois l’odeur me donne envie mais ca ne va pas à l’encontre de mon choix. Oui je suis végétarienne et oui j’aime me faire plaisir, les sushis restent un plaisir, occasionnel et rare mais la vie est courte et j’ai le droit de choisir de manger des sushis bien que normalement j’ai fait le choix de ne plus manger de chair animal.
Bien qu’être végétarienne soit un régime alimentaire, je ne suis allergique à rien et je ne souhaite pas être dans la frustration. Il reste quelques plats à base de chair animal qui me plaisent au goût. Ce n’est pas pour rien qu’on retrouve des restaurants vegan qui cuisinent du tofu au goût de viande… Être végétarienne est un choix personnel et relève de conviction personnelle dont on est maître. Juger notre façon de s’alimenter ne reflète que la méprise et la bêtise de la personne en face de nous.
Cela va bientôt faire deux ans que je suis végétarienne et je ne regrette pas. Je suis même ovo-végétarienne* puisque je mange de tout sauf de la chair animale et des produits laitiers. J’essaye petit à petit d’être végétalienne* (mange de tout, sauf de la chair animale et des produits alimentaires d’origine animale : produits laitiers, oeufs et miel. étant allergique au miel c’est déjà un avantage…).
Mon objectif sur le long terme et plus tard est de devenir végane* (petit rappel : mange végétalien et essaie d’éviter, autant que possible, les produits d’origine animale dans les autres domaines de la vie quotidienne : vêtements en cuir, laine, fourrure; cosmétiques avec cire d’abeille ou graisse animale, etc. ainsi que toutes les pratiques basées sur l’exploitation et la cruauté envers les animaux : zoo, cirques, corridas, tests sur les animaux…) Bien évidemment, il y a déjà plusieurs choses que je ne fais plus comme acheter du cuir (du moins neuf), privilégier les cosmétiques véganes et bio, je ne vais plus au Zoo, je ne vais pas au cirque et je n’aime pas les corridas…
Et vous ? Que mangez-vous ? Est-ce que vous songez à devenir végétarien ? À changer vos habitudes ? par goût ou par conviction…
Dîtes moi tout dans les commentaires !
*Définition provenant du livre Planète Végane de Ophélie Véron.
Merci pour ce partage. ✨ Aucun rapport avec le texte mais vous êtes très belle?.
Merci ☺️??