Power to the people

Mes chers lecteurs, je vous parlais il y a quelques temps des livres qui m’avaient marquée et des livres qu’il fallait absolument lire.
J’ai profité de ce confinement pour lire d’autant plus et essayer de m’enrichir autant que possible. Cette situation anxiogène et inédite que nous vivons, ne peut que nous pousser à revoir nos objectifs et nous recentrer sur notre place sur terre.
Je reste persuadée que les épidémies, comme celle que nous vivons, sont un signe de trop plein. La Terre nous parle à sa manière et elle nous dit stop. Il est temps que l’on se réveille et que l’on change. Nous nous complaisons depuis bien trop longtemps dans un confort éphémère qui nous mène à notre perte.

« L’humanité en péril, virons de bord toute ! » de Fred Vargas, m’a fait découvrir le bout de l’iceberg.
Bien sûr, nous sommes au courant d’énormément de choses aujourd’hui. Bien sûr, nous avons changé certaines de nos habitudes. Bien sûr, nous avons des réunions au sommet, des manifestations, des problèmes écologiques et j’en passe. Nous sommes en 2020, cela fait plus de 30 ou 40 ans que l’on parle de ce réchauffement climatique. On le sait, il arrive et nous en sommes la cause. Sauf que maintenant, c’est demain.
Ce qui paraît difficile, c’est de changer. Je le sais puisque je fais aussi partie de ce système, de ce tourbillon qu’est le progrès, la technologie, la course à la consommation. Je n’en suis pas fière. J’en prends conscience tous les jours et j’essaye petit à petit, pas assez vite je le conçois, de changer, modifier mon quotidien.

Ce livre est violent. Même pour moi qui suis consciente, qui m’informe… Ce livre décortique chaque problème écologique un par un. Une chirurgie à coeur ouvert de chaque détail de notre société et de ses conséquences sur la nature. Point par point Fred Vargas, nous invite à revoir nos habitudes. Elle nous informe et nous donne les clés de ce changement qui doit s’opérer. Avec sa fine écriture et sa manière de vulgariser les propos scientifiques, elle ne fait pas qu’accabler, elle nous donne aussi les solutions. Le travail paraît énorme. En lisant ce livre, je me suis sentie submergée. Pourtant, c’est un outil. Comme elle le dit, c’est à Nous d’agir. Une des choses que l’on devrait changer aujourd’hui, c’est d’être dans l’attente. Arrêtons de penser que c’est au prochain de faire notre travail. Arrêtons d’attendre auprès de nos dirigeants. C’est à Nous de mettre les mains dans le cambouis.

Je me sens aussi au pied d’une montagne. Il y a beaucoup de choses à faire seulement nous sommes au bord du gouffre. Ça me fait mal de l’écrire mais c’est la réalité. Si nous ne faisons rien aujourd’hui, ce n’est pas dans 10 ou 20 ans (ce qui n’est pas si loin) que nous ferons face à des problématiques écologiques majeures mais d’ici 1 an à 5 ans.

Je ne sais pas si j’ai peur. Ce que je sais c’est que je ne veux pas finir ma vie en me demandant si j’aurais assez d’eau pour finir la journée. Le monde a beaucoup à nous offrir, nous lui prenons énormément. Ce serait bien de commencer par être moins gourmands et éviter les excès. Chaque année, nous calculons la « Journée du dépassement ». La première a eu lieu fin décembre en 1971. En 2019, c’était le 29 juillet alors qu’en 2018, c’était le 1er août. Nous avons besoin de plus d’une Terre et demie (1,8 Terre exactement) pour assurer notre mode de vie actuel chaque année. Ce n’est plus possible. (Sachant que chaque année, plus de 9 millions de gens meurent de malnutrition.)

Ensemble, nous pourrons avancer et changer « le monde ». Ensemble et maintenant.

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