Depuis les années 2000, le Fast-Fashion a pris une envergure sans précédent. Ce concept entrainé par la délocalisation des industries, permet des prix très bas dans les magasins de prêt-à-porter et pollue les pays hébergeant les entreprises de manufactures.
Un documentaire canadien a été présenté en avant-première mondiale le dimanche 2 octobre au Vancity Theatre de Vancouver lors du Vancouver International Film Festival de 2016. RiverBlue, réalisé par David McIlvride et Roger Williams fait un constat alarmant sur les dégâts causés par l’industrie de la mode sur les eaux autour du globe.
Mark Angelo, spécialiste des eaux à la renommé internationale fait prendre conscience au spectateur à travers l’Inde, la Chine et l’Indonésie, l’impact environnementale qu’engendre la production à grande échelle par les rejets de produits toxiques des usines de grandes marques internationales. La pollution émise par les produits toxiques, notamment la teinture, rejetés dans les cours d’eau contamine la nature et les populations, qui sont irréversiblement sacrifiées au nom de la société de consommation à bas prix, qui exige toujours plus de produits. En Chine, une expression est souvent utilisée : « Pour connaître la nouvelle couleur tendance du moment, il suffit de regarder la couleur des rivières. »
« The wars of the future will not be fought over oil, the wars of the future will be fought about water. » Kumi Naidoo, Green Peace.
Ce documentaire dresse un bilan alarmant “Les consommateurs ne se sont pas réveillés un beau matin en se disant ‘Tiens j’ai envie d’acheter cinq jeans pour la moitié du prix d’un’. Ce concept a été littéralement implanté dans la tête des gens par la « fast-fashion industry“, analyse une intervenante du film RiverBlue.
Les lavages chimiques à forte intensité, le blanchiment et l’impression de tissu peuvent impliquer des métaux loiurds tels que le plomb et le mercure, qui sont déversés par les usines dans les rivières. Ces rejets d’eaux usées changent la couleur et même l’odeur des rivières. Mark Angelo fait un bilan au site straight.com, de l’état de ces dernières autour du globe : « Alors que nous avons vu des lueurs d’espoirs en remontant certains fleuves – il y avait de vrai améliorations – seulement la réalité dominante est que beaucoup de fleuves du monde sont dans un état de crise. Beaucoup sont profondément salis. Nous en avons vu qui étaient littéralement sans vie. »
Ce que montre ce documentaire, c’est que tout est lié. Beaucoup de personnes pensent que ce qui se passe en Asie ne touche ni l’Amérique, ni l’Europe. Or, comme le montre les résidus du tsunami japonais, l’océan emporte et transporte les débris suivant les courants, et ce, jusqu’au Nord des États-Unis.
Pour en savoir plus sur les prochaines projections, rendez-vous sur le site officiel de RiverBlue, et la page Facebook du film.
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