Billet d’Humeur #3 : Le deuil

C’est toujours difficile de parler de soi, de prendre du recul et de comprendre pourquoi on agit de telle ou telle manière. Parce qu’on se voile la face, parce qu’on ne fait pas le lien entre notre ressenti et nos actes et tout simplement parce que l’estime de soi est une éducation autodidacte pour la plupart.

La force par le calme.

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Tatouage fait par @thecrayoner

Cet adage m’a été inculqué par mon grand-père. Un leitmotiv qui m’a toujours suivi, consciemment et inconsciemment. Un point d’ancrage auquel je me réfère plus que souvent. L’inscrire sur ma peau m’a permis de faire une partie de mon deuil. En plus de toutes les choses qui m’ont été données d’apprendre par ce côté là de ma famille (la famille de mon père), la transmission est une des choses les plus importantes. À mes yeux en tout cas. Mon deuxième prénom par exemple me provient de mon arrière grand-mère Darling Légitimus, la mère de mon grand-père. J’avais envie d’encrer/d’ancrer tout ça, parce que c’est un poids que je porte, remplis de plein de belles choses qui ont fait la personne que je suis aujourd’hui.

J’ai mis du temps à accepter « tout ça ». Le deuil. La perte. La frustration. Le manque.

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J’ai mis du temps à comprendre ce que c’était de vraiment perdre quelqu’un de cher. C’est mon premier deuil. Le premier décès familial auquel j’ai du faire face. Ca fait à peine 1 an et demi, et je pense que ca prendra encore du temps.

Étant quelqu’un de très renfermé, c’est très difficile d’accepter de souffrir, surtout aux yeux des autres. J’ai tenté le plus possible de retenir mes larmes lors de la cérémonie. Pourtant, toute ma famille était là.

J’y pense tous les jours. Je n’avais aucune idée d’à quel point cela m’affecterait. À quel point, il me manquerait. Et cette frustration…. omniprésente. Le fait de ne plus avoir le choix. De ne plus pouvoir lui parler. Accepter qu’il ne verra plus rien de ma vie.

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Je reste reconnaissante. Il a eu une belle vie, construit une belle famille. Il s’est longtemps battu contre le cancer, malgré sa phobie des médecins, il a tenu.

C’est un peu en vrac. Parce que c’est en vrac dans ma tête. Ce sont des pensées décousues.

On vit tous ça. On passe tous par là et pourtant, on vit tous cette douleur dans notre singularité.

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J’avais envie de lui rendre hommage. Ca passe par cette forme dans un premier temps. Je pense que plus tard, je ferai autre chose. Peut-être quelque chose d’artistique.

Merci à ceux qui vont me lire. Mes pensées vont aussi à ceux qui traversent comme moi un deuil, une perte quelle qu’elle soit.

Merci Rupi Kaur, jeune femme poète, de toujours trouver les bons mots.

 

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