Cette semaine Libération a publié une tribune contre le mouvement vegan, écrit par trois personnes que l’on pourrait considérer d’intelligente et cultivée mais ce qui est ressorti de cet article démontre tout le contraire. L’incohérence des propos, le peu de recherche dans les affirmations dessert leur point de vu, qui pourrait être respecté. Or, après lecture de cette tribune, aucun des deux camps n’est mis en avant.
Le point positif c’est qu’on sent une envie de réponse. Alors je vais répondre, même si je ne suis pas vegan mais végétarienne, l’idéologie reste la même.
On ne prône pas une rupture totale avec le monde animal. Au contraire, c’est parce qu’on se sent plus proche des animaux, qu’on les respecte en tant qu’être vivant qu’on veut arrêter de les manger et les exploiter. Ce n’est pas parce qu’on mange de la viande depuis la nuit des temps, que cela est forcément bon. On a longtemps construit des bâtiments avec de l’amiante alors que c’est une matière extrêmement toxique pour l’homme. On a également considéré que les noirs étaient des êtres inférieurs, alors que c’est infondé. Ce n’est pas parce qu’on a l’habitude de faire quelque chose que c’est bon. La communauté vegan grandit de jour en jour. Parcontre on ne cherche pas à imposer un style de vie, chacun doit suivre ce qui est approprié avec son style de vie, et ses envies, et sa prise de conscience.
Oui, les vegans vont sauver les animaux et même la Terre. La plupart des poissons sont entrain de disparaître à cause de la pêche en masse. Les coraux meurent de plus en plus chaque jour. Alors qu’ils participent au bon développement de la Terre, de son cycle et donc de notre bien-être. Est-ce normal de retrouver des bancs de 150 dauphins-pilotes échoués sur la plage ? Est-ce normal que les baleines s’échouent également en masse, on parlerait de suicide collectif, déstabilisé par les radars des bateaux. Est ce normal de retrouver des tortues avec la carapace qui a grandit autour d’un plastique de bouteille ? Est ce normal de laisser des vaches se faire traire toutes leurs vies, en les engrossant et en prenant leur veau dès la naissance ? Non rien de tout ça n’est normal, ni acceptable. Et pourtant, cette tribune affirme à propos des animaux qu’« ils demandent à vivre avec nous, et nous avec eux, ils demandent à vivre une existence intéressante, intelligente et digne. » Oui complètement, mais où la dignité lorsqu’on égorge des cochons à vifs ? Où est l’existence intéressante pour les poules qui vivent entassés dans des cages sans lumières ?
Le veganisme peut sauver l’agriculture et la famine, d’une certaine manière. La deforestation s’accroit de jour en jour, en cause les champs de blé et de graines que l’on cultive pour nourrir les animaux que l’on tue pour notre assiette. Alors si la demande de viande diminue, l’agriculture diminuera et donc CQFD on arrêtera de couper des arbres indispensables à notre survie pour des animaux qui vont finir torturer pour nos papilles, pour 3 bouchées. La famine pourra diminuer puisque la surconsommation des pays du nord nous poussent à jeter plus qu’on consomme. Les ressources seraient mieux repartis.
Le veganisme sauvera notre santé, c’est une évidence. Pour citer libération « Les études montrent que la consommation de viandes est corrélée au cancer. Sauf que ces études ont été principalement menée aux Etats-Unis et en Chine, où l’on consomme bien plus de viande, encore plus gavé d’hormones et d’antibiotiques. » Alors oui, les Etats-Unis, sont bien plus touchées mais leur mode de consommation est similaire au notre, il est seulement décuplé par rapport à leur population. Pas besoin de cherche bien loin, plusieurs livres ont été écrits en France. Notamment par des cancérologues, qui explique que la consommation de viande augmente les risques de cancer du colon par exemple. Pas besoin non plus de trop réfléchir pour comprendre qu’avoir une alimentation à base de produit non transformé, sans produits chimiques, à base de plantes, de légumes, de graines et de fruits est naturellement saine.
Finalement, les herbivores resteront toujours la cible des carnivores.